Sans attendre, je poursuis ma traversée des enfers avec le remaster Resident Evil 0. Bien que sorti après les premiers épisodes, le 0 dévoile la création du virus T, avant que le mal ne pénètre le manoir Spencer. À l’instar du premier Resident Evil, je retrouve la caméra fixe et le stress qui l’accompagne.





L’Héroïne, le Badass et le Monstre
À peine les doigts posés sur la manette, l’atmosphère oppressante m’a enveloppé. L’histoire démarre en force, me propulsant directement au cœur de l’horreur. Dans ce opus, j’incarne simultanément deux personnages, Rebecca Chambers et Billy Coen. La première peut combiner des éléments, le second cause plus de dégâts. Avec leurs compétences propres, je jongle habilement entre eux pour survivre face aux créatures cauchemardesques.
Les situations tendues s’enchaînent à un rythme effréné, me tenant en haleine à chaque tournant. Chaque décision compte, chaque balle est précieuse, en particulier dans la première moitié du jeu. Les boss, bien que peu nombreux, ajoutent une touche d’action frénétique. Mais les zombies sangsues, ces êtres qui font frémir mon échine, sont quasi intuables. Je zigzague pour les éviter, me prenant quelques coups au détour d’un couloir sombre.
Côté ambiance, le gore est moins présent que dans les remake de Resident Evil 2 et Resident Evil 3. L’angoisse trouve son chemin grâce aux angles de caméra, au gameplay avec les 2 personnages parfois séparés, et à la gestion d’un inventaire des plus restreint.


Il n’y a pas de poches dans ce pantalon ?
Cependant, malgré toutes ses qualités, Resident Evil 0 souffre de quelques lacunes qui viennent entacher mon expérience de jeu. Tout d’abord, le manque de points de sauvegarde est une source de frustration. Parcourir de longs tronçons sans possibilité de sauvegarder ma progression rend chaque rencontre avec un ennemi inutilement stressante, car un seul faux pas peut signifier la perte de 30m de jeu. Vers la fin, j’ai recommencé au moins 4 fois un tronçon de 20 minutes, comprenant des Lurkers surgissant aléatoirement et tuant en un coup mon personnage.


De plus, l’absence de coffres pour stocker mes objets est un choix étrange qui contribue à rendre l’inventaire déjà restreint encore plus contraignant. Constamment jongler entre les objets essentiels et ceux dont je pourrais avoir besoin plus tard devient rapidement une corvée. Une clé prend autant de place que 200 cartouches, mes poches semblent être à dimensions variables. Ainsi, je pose des objets au sol et multiplie les allers-retours entre les zones.
Enfin, l’immersion gagnerait en intensité avec des graphismes plus poussés. Je trouve que la version remaster manque un peu de peaufinage et de détails. L’ambiance sonore, quant à elle, ne manque pas de piquant, et contribue grandement à l’ambiance anxiogène du titre.
Gobé par une grenouille, buté par une sangsue, griffé par une chauve souris, mordu par un singe, une araignée et un chien, bienvenue au zoo Spencer.
Helbaal
1ère impression
Degré de fun
Sexytude
Envie d’y retourner
En résumé, malgré ses imperfection, Resident Evil 0 remaster est un jeu difficile mais gratifiant, que je conseille aux fans de la saga.



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